Données historiques Islande

CIRCUIT ISLANDE (juillet - août 2025)
Données historiques

Bien qu’elle soit l’une des terres les plus récentes du monde, l’histoire de l’Islande commence dès l’Antiquité avec ce que les auteurs grecs appellent « Ultima Thulé » et pays des Hyperboréens (« Au-delà du vent du nord »). Thulé constitue pour les grecs la limite provisoire du monde connu. Sous l’empire romain, c’est la limite extrême au nord de ce monde-ci. Au-delà, commence un monde auquel les humains n’ont pas accès.
Les premiers colons s’installent au début du VIIIème siècle et pendant seulement quelques mois. Il s’agit de moines irlandais. Les vikings norvégiens colonisent l’île au IXème siècle. Floki Vilgeroarson (dit Floki aux corbeaux) est le premier viking à avoir navigué délibérément vers l’île. A partir de 874, les colons nordiques commencent à affluer. Il s’agit de fermiers norvégiens qui fuient le manque de terres, les impôts et les injustices du système monarchique. Un camp est établi à l’emplacement actuel de Reykjavik. Les colons s’organisent en une sorte d’état dirigé par une assemblée. Elle siège pour la première fois en 930. Elle constitue le plus vieux parlement national du monde encore en activité. En l’an 1000, le paganisme est abandonné au profit du christianisme qui devient la religion officielle. De 1230 à 1262, l’Islande connaît une période de troubles : luttes de pouvoir, raids sanglants jusqu’à la prise de possession de l’île par la Norvège. Le Parlement islandais perd tous pouvoirs. A la fin du XIVème siècle, la fin de la lignée du roi du Norvège conduit à l’union de Kalmar qui rattache les provinces de Norvège et d’Islande au Danemark. Commence alors une période sombre pour l’Islande : monopole du commercer danois, épidémies de peste, foi luthérienne imposée, attaques barbaresques venues de Méditerranée.

Le XIXème siècle voit la naissance d’un mouvement national pour l’indépendance sous la houlette de l’avocat Jon Sigurosson. En 1874, l’île obtient le statut d’Etat autonome et, trente ans plus tard, le pouvoir exécutif est transféré en Islande. Un poste de Premier ministre est créé.

La souveraineté islandaise est reconnue en 1918 même si l’île la couronne danoise conserve l’autorité en matière de défense et d’affaires étrangères. La république est proclamée le 17 juin 1944 après la rupture des contacts avec le Danemark occupé par les nazis. Pendant la Seconde guerre mondiale, les anglais occupent l’Islande à partir de mai 1940. Ils sont remplacés par les américains en 1941. Ils stationneront à Keflavik jusqu’en septembre 2006.
La crise de 2008 a fait passer le pays du statut de riche nation prospère à celui de pays le plus endetté de la planète : crédits bloqués, comptes gelés, épargne volatilisée. Au début des années 2000, les banques islandaises sont privatisées et confiées à trois établissements que l’on a appelé les « Vikings de la finances ». Ils proposent aux islandais des crédits avec taux très bas mais variables. Les islandais se mettent à emprunter et à consommer. La croissance qui s’ensuit est illusoire et artificielle. La couronne islandaise est largement surévaluée et, quand la crise de 2008 survient, elle perd la moitié de sa valeur. L’inflation s’envole et les islandais ne peuvent plus faire face aux remboursements. Les salaires sont gelés, le niveau de vie chute et le chômage explose. Le FMI et d’autres pays accordent à l’Islande des prêts qui atteignent près de 10 milliards de dollars. Une enquête ouverte fin 2008 met en cause la croissance incontrôlée des banques islandaises et l’extrême négligence de la classe dirigeante du pays. Les islandais manifestent devant le Parlement. C’est la « révolution des casseroles ». Le gouvernement doit démissionner ce qui marque le début d’une longue période d’instabilité qui durera dix années. Le pays connaît un redressement économique spectaculaire et sort de la récession. Les mesures prises ont permis au pays de stabiliser la couronne : réorganisation du secteur bancaire, contrôle des changes, réduction du déficit et diversification de l’économie. Le pays a pu à nouveau emprunter sur les marchés internationaux dès 2011 et les emprunts ont été remboursés par anticipation dès 2016. Le taux de chômage s’élève à 3.5% contre 9.5% en 2009, la dette publique est revenue à 64.4% du PIB après avoir atteint 126% du PIB en 2009 et la croissance s’est élevée à 3.1% en 2023.