Sélestat (67)

Petite ville de plus de 19 000 habitants située dans la plaine d'Alsace au pied des Vosges. Elle est traversée par l'Ill et son territoire est en grande partie couvert par les zones humides du Grand Ried.
Sélestat est mentionnée pour la première fois au VIIIème siècle mais la ville a peut-être des origines plus anciennes. Il s'agit alors d'une ville libre du Saint-Empire, membre de la Décapole, alliance de dix villes libres en une ligue fondée en 1354 et dissoute en 1679. La ville connaît un développement très rapide à la fin du Moyen-Âge et au cours de la Renaissance. C'est alors la troisième ville alsacienne avec son port sur l'Ill et sa ceinture de remparts. Elle est un centre religieux en raison de la présence de plusieurs établissements (Dominicains, Chevaliers de Saint Jean, Franciscains). Sa prospérité est due au commerce avec des produits très divers qui transitent par son port : foin, céréales, vin, poisson, verre, fer, sel ... Cette prospérité et celle de ses institutions permettent le développement de l'Humanisme de la Renaissance au milieu du XVème siècle. Dès les années 1520, l'école humaniste tombe en décadence en même temps que la puissance politique et économique de Sélestat s'affaiblit. La ville souffre des troubles liées à la Réforme, àla guerre des Paysans (conflit social et religieux qui eut lieu entre 1524 et 1526) puis à la guerre de Trente Ans (1618 - 1648) qui fit de Sélestat une ville française. La France, affaiblie par la Fronde, n'est pas assez puissante pour imposer l'autorité du jeune Louis XIV. En 1664, la bourgeoisie de Sélestat prête serment à Léopold Ier du Saint Empire. Il faut attendre la guerre de Hollande (1672 - 1678) pour que les français imposent la destruction des remparts de Sélestat. Le traité de Nimègue met fin à la Décapole. Sélestat devient une ville militaire fortifiée par Jacques Tarade puis Vauban. Louis XIV visite la ville en 1681 et 1683 et Louis XV en 1744.
Au début du XIXème siècle, son industrie se développe : tuilerie, scierie, tanneries, moulins pour produire de la farine, usines de toiles métalliques pour l'imprimerie.
Sélestat est attaquée à deux reprises par la Coalition au cours des guerres napoléonniennes.
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, la ville est bombardée par 10 000 obus avant d'être partiellement incendiée. Les 2 000 hommes qui y stationnent doivent capituler. Ses remparts sont détruits en 1874.
La croissance économique et démographique ne reprend qu'au cours du XXème siècle. Après la Seconde guerre mondiale, la ville devient un centre industriel mais aussi un pôle commercial secondaire du fait de sa proximité avec Strasbourg, Mulhouse et Colmar. A partir des années 1960 et 1970, le secteur tertiaire devient prépondérant (établissements scolaires, nouvel hôpital, petites entreprises artisanales et de commerce).
 
Tour de l'Horloge

 

 

 

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Eglise Sainte Foy

 

 

 

Bibliothèque humaniste

 

 

Hôtel de ville

 

 

 

Château d'eau

 

Mes commentaires:
Quelques bâtiments intéressants en centre-ville mais Sélestat n'a pas le même attrait que Colmar par exemple.