Douaumont (55)

La région fortifiée de Verdun a été créée en 1915 pour remplacer et protéger la place forte de Verdun. Elle compte 19 forts, 19 ouvrages d'infanterie, un réseau de routes, de voies, de magasins et de poudrières. L'ensemble constitue quatre cercles de fortifications qui entourent Verdun.
Le 21 février 1916 à l'aube, un déluge de fer et de feu s'abat sur les positions françaises situées dans la région de Verdun. La plus grande bataille de la Première guerre mondiale vient de commencer. Les combats dureront 300 jours et feront 350.000 morts. Sur les deux rives de la Meuse, neuf villages ont été rayés de la carte et 3000 habitants furent déplacés. La bataille s'achèvera par une victoire française: "Ils ne passeront pas !".
Aujourd'hui, le champ de bataille est un secteur boisé sur lequel on trouve des vestiges fortifiés, des traces des combats, des sépultures et des lieux de mémoire.

Ossuaire de Douaumont: Inauguré en 1932, il sert de sépulture aux restes de plus de 130.000 soldats français et allemands non identifiés. A l'intérieur, des sarcophages en granit rappellent les grandes zones de combats autour de Verdun. Son fondateur est Mgr Ginisty, évêque de Verdun, qui récolta des fonds dans le monde entier pour faire aboutir son projet. Sa sépulture se situe dans la chapelle.

Tombe du général Anselin

Abri situé en face de l'ossuaire

Tranchée des baïonettes: Plus ancien monument commémoratif de la bataille de Verdun situé aux confins du ravin de la Mort, du ravin de la Couleuvre et du bois Morchée. L'abri en béton recouvre les sépultures de soldats du 137ème régiment d'infanterie.

Villages détruits:

Village détruit de Fleury-devant-Douaumont
 
Village détruit de Douaumont
 
 
Village détruit de Beaumont en Verdunois

Bois des Caures: Lieu où eut lieu le premier assaut allemand le 21 février 2016 après d'intenses bombardements. Le site était occupé par les chasseurs du lieutenant colonel Driant qui fut tué lors de la retraite vers le village de Beaumont en Verdunois.

PC du lieutenant colonel Driant

Monument Maginot / Monument du Lion de Souville

Ouvrage de Froideterre: Construit entre 1902 et 1904. Cible privilégiée de l'artillerie allemande à partir de février 1916, il est très endommagé mais ses organes vitaux sont préservés. Les allemands lancent l'offensive à l'aube du 23 juin 1916. Ils progressent rapidement vers le fort qui n'est défendu que par 150 hommes. Les postes de mitrailleuses et la tourelle de 75 entrent en action. Les troupes allemandes reculent puis renoncent. L'ouvrage est définitivement dégagé par une contre-attaque française. Il reste néanmoins à moins de 2000 mètres des lignes ennemies.

Dépôt de munitions
 
Batteries et magasins à munitions MF 3

Abri des quatre cheminées: Situé à moins d'un kilomètre de l'ouvrage de Froideterre. Il était conçu pour loger les troupes de réserve et abriter les relèves montantes. Avec la bataille de Verdun, il est réquisitionné pour servir de poste de secours et d'état-major.

Ouvrage de Thiaumont: Situé entre l'ouvrage de Foideterre et le fort de Douaumont, il a été détruit par les bombardements.

Fort de Douaumont: Forteresse réputée imprenable mais qui tombe aux mains des allemands quatre jours après le début des combats. Le fort de Douaumont a beaucoup souffert des bombardements de mai et d'octobre 1916. Il est repris par les français le 24 octobre 1916.

TD3 abri 2408
 
Boyau de Londres

Fort de Vaux: Il fut assiégé pendant une semaine. Après de durs combats, le commandant Reynal et ses hommes se rendent le 8 juin 1916. Le fort a été repris par les français le 3 décembre 1916.

Panorama depuis le fort de Vaux

Fort de Souville: Situé sur la rive droite de la Meuse en arrière des forts de Douaumont et de Vaux. Après la chûte du fort de Douaumont, le fort de Souville devient un point stratégique. Il est intensément bombardé par l'artillerie allemande. L'attaque est lancée le 12 juillet après plusieurs jours de bombardements (obus de gros calibre, obus de gaz lacrymogènes ou asphyxiants). Quelques soldats allemands arrivent à pénétrer le fort mais ses défenseurs tiennent leurs positions. L'artillerie française déclenche plusieurs tirs de 75 autour du fort. Une contre attaque immédiate permet aux français de conserver le fort malgré de lourdes pertes. Proche de la ligne de front, le fort est ensuite régulièrement bombardé jusqu'en décembre 1916. Le bombardement de décembre 1916 endommage sévèrement l'ouvrage. Le casernement a disparu et l'entrée du fort est en mauvais état.

Casemate Pamard
 
Mes commentaires :
Le secteur le plus intensément bombardé et qui a connu le plus de victimes. Le ton est donné dès la visite de l'Ossuaire de Douaumont. A l'arrière, les fosses accueillent les restes des soldats non identifiés visibles depuis de petites ouvertures qu'on atteint en se baissant. Cela fait froid dans le dos. La tranchée des baïonnettes bien que très dégradée constitue la visite la plus émouvante. Douaumont et ses environs (incluant la visite des forts de Douaumont et de Vaux) nécessite une journée complète. Dans les forts, froid et humidité ...