Colmar (68)

Colmar est la préfecture du Haut Rhin. La population de son aire urbaine compte près de 115.000 habitants. C’est l’une des villes les plus sèches de France en raison d’un effet de foehn lié à sa localisation au pied du massif des Vosges. Cette particularité est propice à la culture de la vigne et lui vaut le surnom de « capitale des vins d’Alsace ». Son domaine viticole s’étend sur 25 hectares.
Dès la préhistoire, la région est occupée par des groupes humains venus du bassin du Danube. La découverte d’urnes funéraires atteste une présence celte entre 1200 et 800 avant JC. Les Raurarques sont chassés de la Villa Columbaria lors de l’invasion alamane. En 378, ces derniers sont à leur tour battus par l’empereur romain Gratien qui les intègre dans l’armée romaine pour empêcher les tribus germaniques et orientales de franchir le Rhin. En 406, ils sont balayés par les huns puis par les francs aux V et VIème siècles.
La région de Colmar est désormais dominée par les clans mérovingiens et christianisée. Un écrit de Louis le Pieux de juin 823 fait pour la première fois référence à un lieu appelé Colombier.
Vers 965, la région est partagé en deux : « le domaine d’en haut » revient au monastère clunisien de Payerne (Suisse) et « le domaine d’en bas » à l’évêque Conrad de Constance.
Après l’incendie de 1106, la ville est reconstruite et se développe. Elle devient ville impériale en 1226 sous le règne de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen.
En 1261, la ville est libérée de la domination de l’évêque de Strasbourg malgré une nouvelle attaque l’année suivante.
Elle devient ville libre du Saint Empire romain germanique en 1278 et poursuit son développement grâce à la création d’un port au confluent de la Thur et de la Lauch.
En 1354, elle intègre la Décapode d’Alsace qui correspond à la confédération de dix villes impériales. Les villes se promettent secours mutuel en cas d’attaque extérieure. En 1360, Colmar se dote d’une constitution stable. Elle obtient le droit de fabriquer sa monnaie en 1376.
En 1469, l’archiduc Sigismond, représentant de l’empereur d’Allemagne en Alsace, a besoin d’argent. Charles le Téméraire répond favorablement à la demande de l’archiduc mais réclame une partie de la province en gage. Il y envoie le bailli Pierre de Hagenbach dont la cruauté marque profondément les habitants de la région. Dès le remboursement de la dette, il est décapité.
La cité devient un foyer de propagande luthérienne entre 1522 et 1525. La Réforme l’emporte dans de nombreuses villes alentour. En 1555, la paix d’Augsbourg rétablit la coexistence du catholicisme et du luthéranisme dans l’Empire. La Réforme progresse et est introduite à Colmar en 1575. Le premier culte protestant est célébré le 15 mai 1575.
A l’issue de la guerre de Trente Ans (1618 – 1648), la France, vainqueur aux cotés de la Suède, récupère les dix villes impériales de la Décapode d’Alsace. En 1673, Louis XIV décide de s’emparer de Colmar. Le 28 août, les cavaliers de Louvois et du marquis de Coulanges entrent dans la ville. Ses habitants sont désarmés et les fortifications démantelées. Louis XIV en visite à Colmar déclare « Messieurs les Colmariens ne sont plus si glorieux comme ils l’étaient ! ». Un an plus tard (automne 1674), les Impériaux envahissent l’Alsace et reprennent Colmar qui espère à nouveau. C’était sans compter le vicomte de Turenne qui bat les hommes de l’Empire le 5 janvier 1675 à Turckheim. Craignant l’armée française, Colmar se soumet et devient ville royale française à la signature du traité de Nimègue le 5 février 1679.
La guerre de 1870 oppose Napoléon III au royaume de Prusse. La région connaît de nombreux combats et des bombardements. La défaite française est entérinée au traité de Francfort le 10 mai 1871. Elle se solde par la perte de l’Alsace et de la Moselle. Le français est banni des textes officiels en 1883.
La première Guerre mondiale éclate le 4 août 1914. L’armée française pénètre dans Colmar le 23 août mais doit se replier dans les Vosges. La ville est bombardée. A la fin de la guerre, le traité de Versailles du 28 juin 1919 rend à la France ses territoires perdus.
La France entre à nouveau en guerre le 1er septembre 1939. Les allemands investissent Colmar le 17 juin 1940 annexant du même coup l’Alsace. Très rapidement, des monuments français sont saccagés. Le service militaire est rendu obligatoire. La résistance colmarienne est démantelée en 1942. Colmar est la dernière ville alsacienne à être libérée le 2 février 1945. Elle reçoit la visite du général De Gaulle le 10 février 1945.
Après la guerre, la ville se reconstruit et lance sa reconversion industrielle à partir de 1958. Aujourd’hui, l’économie locale s’appuie sur l’électromécanique, l’industrie pharmaceutique, les centrales d’achats et les matériaux de construction mais aussi sur un important réseau de boutiques, de restaurants et de supermarchés.
Le 1er janvier 2021, les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin seront regroupés au sein de la Collectivité européenne d'Alsace. Les deux préfectures sont maintenues à Strasbourg et Colmar.
Colmar attire chaque année près de 3.5 millions de touristes.
 
Collégiale Saint Martin
 
 
 
 
 
 
Rue de la Cigogne
 
Maison des Chevaliers de Saint Jean
 
Ancien corps de garde
 
 
Koïfhus
 
Maison des Têtes
 
 
 
Maison Pfister
 
 
Tribunal / Hôtel de Ville
 
Petite Venise
 
 
 
 
Place de l'ancienne douane
 
 
 
Marché couvert
 
 
 
 
Quai de la Poissonnerie
 
Rue des Têtes
 
Ancien hôpital
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marché de Noël 2022
 
 
 
Statue de la Liberté du sculpteur Auguste BARTHOLDI (1834 - 1904)
 
Mes commentaires:
La balade dans la vieille ville de Colmar est particulièrement agréable. Pas de doute, on est bien en Alsace: architecture typique, kougelhopf, choucroute, bretzel. Il ne manque que les cigognes. Colmar mérite le détour tout autant que Strasbourg. J'attribue volontiers le titre de "Ville coup de coeur" à cette ville à parcourir à pied après être passé à l'office du tourisme où un circuit en centre-ville permet de découvrir les principales curiosités.