Besançon (25)

Etablie dans un méandre du Doubs, Besançon est une ville de Franche Comté. La ville est connue dès l’époque gallo-romaine sous le nom de Vesontio. Au IVème siècle, son nom devient Besontio ou Bisontion puis Besançon à partir de 1243.
Vesontio est une place forte des Séquanes, peuple gaulois qui occupe un territoire entre le Rhône, la Saône, le Jura et les Vosges. C’est le centre économique de la Séquanie. Jules César en fait la conquête en 58 avant JC. Les romains agrandissent la ville et y construisent de nombreux édifices. Vesontio devient l’une des plus grandes cités de la Gaule Belgique puis de la province de Germanie supérieure avant une période de déclin.

Bain gallo-romain

Après la chute de Rome, Clovis Ier réunit les peuples gaulois sous son ordre. Besançon est rattachée à la Francie médiane puis à la Lotharingie. A la mort de Lothaire II, elle revient à Charles le Chauve, roi de France. A partir de 888, Eudes Ier de France fonde les duchés et comtés de Bourgogne. Besançon est intégrée dans l’un d’entre eux, le comté de Varais. En 1032, à la mort du dernier roi de Bourgogne, Rodolphe III, la ville est rattachée au Saint Empire romain germanique. Ses habitants obtiennent une plus grande autonomie à partir de 1290. Besançon se gouverne elle même. C’est une période de grande prospérité. Les ducs de Bourgogne qui sont devenus maîtres de la Franche Comté puis Louis XI, roi de France, confirment les privilèges de la cité.
A la Renaissance, le Franche Comté bascule à nouveau dans l’Empire germanique. Charles Quint fait fortifier Besançon qui devient la cinquième ville impériale. La ville se développe considérablement. Cette prospérité durera jusqu’au XVIIème siècle. Louis XIII prétextant que Besançon a accueilli Gaston d’Orléans, frère du roi mais ennemi du cardinal de Richelieu, déclenche la guerre de Dix Ans (1635 – 1644). La guerre fait de très nombreux morts et la région connaît la misère, la famine et la peste. En 1664 et après maintes hésitations, les habitants de Besançon acceptent leur rattachement à la couronne d’Espagne. En février 1668, l’armée de Condé entre dans la ville mais doit la quitter quelques mois plus tard. Fin avril 1674, Henri Jules de Bourbon-Condé, fils du Grand-Condé, assiège la ville avec une armée de 15 à 20.000 hommes. Vauban participe au siège, Louis XIV et Louvois y assistent. Besançon tombe après 27 jours de siège. En 1677, Besançon devient la capitale de la Franche Comté. Un an plus tard, le traité de Nimègue rattache la ville et sa région au royaume de France.
Louis XIV confie à Vauban la mission de fortifier la ville. La citadelle est remaniée et de nouvelles fortifications sont construites entre 1674 et 1695. La ville connaît une nouvelle période de prospérité qui durera jusqu’à la Révolution. La perte de son archevêché et de son statut de capitale, le découpage du territoire en départements qui prive Besançon de ses meilleures terres agricoles plongent la ville dans le déclin. Sa population diminue. Des industries s’installent et se développent : industrie horlogère, brasseries, papeteries, métallurgie, textile. Besançon organise l’Exposition internationale de 1860. La ville se découvre une vocation touristique avec la Compagnie des Bains Salins de la Mouillère en 1890.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Besançon tombe aux mains des allemands dès juin 1940. La Résistance ne s’organise que tardivement. Les premières actions au printemps 1942 entraînent l’exécution d’une centaine de résistants dans l’enceinte de la citadelle. Besançon est libérée en septembre 1944.
Après la guerre, l’expansion reprend jusqu’en 1973 où la crise pétrolière est lourde de conséquences pour Besançon : plans de licenciements, dépôts de bilan, fermetures d’usines, délocalisations. En 20 ans, la ville perd près de 10.000 emplois. Besançon compte aujourd’hui plus de 120.000 habitants.

Porte Rivotte

Panorama depuis la citadelle

Citadelle de Besançon :
Chef d’œuvre de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633 – 1707), ingénieur militaire de Louis XIV. L’édifice situé sur le mont Saint Etienne couvre une surface de 12 hectares. Sa construction débute dès septembre 1668 avant même la signature du traité de Nimègue de 1778 et s’achève en 1683. Sa construction coûta si cher que Louis XIV s’en serait ému demandant si ses murs avaient été construits en pierre ou en or.

Les progrès rapide de l’artillerie rendent vite ses fortifications insuffisantes. Elle accueille des prisonniers d’états et des déserteurs (Louis XIV), des royalistes (Révolution), des prisonniers de guerre (Premier Empire). Elle servira surtout au XIXème siècle lorsqu’il s’agit de faire face aux autrichiens en 1814 et aux prussiens en 1871. Epargnée par la Première Guerre mondiale, la citadelle sera le théâtre d’exécutions de résistants entre 1941 et 1944. Après la guerre, elle  sert de camp destinés aux prisonniers de guerre jusqu’en 1948 puis de lieu de stockage et de dépôt. En 1959, les clés de la citadelle sont remises au maire de Besançon. Elle est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 2008 au sein du réseau des sites majeurs de Vauban créé en 2005 à l’initiative de Besançon.

A voir dans la citadelle :
* Front Saint Etienne (demi-lune, pavillon d’entrée, courtines, demi-bastions, fossé avec escarpe et contrescarpe, pont dormant et pont-levis),
 
Demi-lune

* Glacis avec la statue de Vauban,

* Front Royal (tour du roi, tour de la reine, murailles),

Logement du gouverneur

Tour du roi

Tour de la reine
 
 
* Cour intérieure, chemin de ronde avec ses guérites,

* Bâtiments des Cadets (a abrité jusqu’à 600 jeunes Cadets du Roi, école militaire voulue par Louvois), magasin à poudre, arsenal, chapelle Saint Etienne,
 
Bâtiment des Cadets

Magasin

Magasin à poudre

Arsenal

Arsenal

Laiterie

Chapelle Saint Etienne
 
* Puits de 132 mètres de profondeur creusé dans la roche avec roue de 4 mètres de diamètre.

* Musée de la Résistance et de la Déportation créé en 1971 (20 salles),

* Poteaux des fusillés,

* Musée comtois,

* Espace Vauban,
* Muséum,

 
Parcours de l'Evolution

Insectarium

Mygale de Bohême

Grande mygale du Brésil

Grande Cétoine verte

Roussette de Guyanne

Dendrobate léopard

Aquarium
 
Apron du Rhône / Brochet
 
Jardin zoologique
 
Emeu

Calao

 
Wallaby des Rochers

Vigogne

Monflon à manchettes

Cerf du Prince Alfred

Sanglier des Visayas

Mangouste fauve

Tigre de Sibérie
 
 
 
 
 
Lion d'Asie

Langur de François

Gélada
 

Babouin de Guinée

 
* Front de Secours.

Mes commentaires:
La fiche de présentation de Besançon est plus complète que bien d’autres fiches de ce site. C’est parce que j’y ai pris un réel plaisir. J’ai effectué mon service militaire en Franche Comté et j’associe à cette période et à cette région plein de bons souvenirs. C’est donc avec beaucoup de joie que j’ai redécouvert la citadelle de Besançon plus de vingt ans après. J’en ai même profité pour aller faire un tour jusqu’à Valdahon où le 5ème Régiment de Dragons a donné son nom à une rue de cette petite ville. Certes, il me reste encore beaucoup à apprendre de « Besac » mais je prendrais le temps de poursuivre sa découverte très prochainement.