Alise-Sainte-Reine et Alésia (21)
 
Lieu où se déroula le dernier grand combat de la guerre des Gaules qui avait débuté en 58 avant JC. En 52 avant notre ère, Jules César à la tête de ces légions doit faire face à une insurrection généralisée et conduite par le chef de guerre arverne Vercingétoryx. Les deux armées s'affrontent à Bourges puis à Gergovie. Vercingétoryx doit se retirer avec près de 80.000 combattants derrière les remparts de l'oppidum d'Alésia sur le mont Auxois. César assiège la ville, fait édifier une double fortification tout autour de la cité et y cantonne ses dix légions (60.000 soldats). Vercingétoryx en appelle alors à tous les peuples gaulois qui lèvent une armée de secours constituée d'environ 250.000 cavaliers et soldats. Après un siège d'une quarantaine de jour, Vercingétoryx à la tête de ses troupes affamées est défait malgré plusieurs attaques des armées de renfort. Il dépose ses armes devant César qui l'emprisonne à Rome. Les gaulois sont désarmés et emmenés en captivité. Après la défaite de Vercingétoryx, Alséia devient une ville gallo-romaine qui prospère grâce à ses artisans bronziers et à ses forgerons avant d'être abandonnée au Vème siècle. Il n'en reste que des vestiges fortement arasés : théâtre, temple et aire sacrée, basilique civile, forum, monument d'Ucuetis, quartier des artisans et des habitations, fours à bronziers, puits, hypocaustes, caves.
Le muséoparc Alésia situé dans la plaine qui fait face à Alise-Sainte-Reine est une création du conseil général de la Côte d'Or inaugurée en 2012. Il comprend un centre d'interprétation de la bataille d'Alésia dans un bâtiment cylindrique de 52 mètres de diamètre. A l'extérieur, une double fortification romaine d'une longueur d'une centaine de mètres a été reconstituée grandeur nature avec tours de guet et de défense, fossés, remblai, remparts, armes de siège, palissade et pièges. A proximité immédiate d'Alize-Sainte-Reine, on découvre le site archéologique d'Alésia ainsi que la statue de Vercingétoryx (érigée en 1865 sous le règne de l'empereur Napoléon III).
Alise-Saint-Reine doit son nom à une jeune martyre qui fut décapitée en ce lieu en 252 après JC. Son culte est attesté depuis le IVème siècle. Ses reliques étaient d'ailleurs conservées dans une basilique entourée d'une vaste nécropole avant d'être transférées à Flavigny en 866. Cette basilique se situait à proximité des vestiges de la ville antique.

1/ Muséoparc Alésia

Centre d'interprétation
 
Galerie du combat
 
Diorama
 
Armées gauloises
 
Machines de guerre
 
 
Reconstitution
 
 
 
Vue du Mont Auxois depuis le Muséoparc

2/ Site archéologique

Théâtre
 
Temple
 
Monument d'Ucuetis
 
 
 
Four des bronziers

3/ Statue de Vercingétoryx

4/ Alise-Sainte-Reine

Source Sainte Reine
 
Chapelle de l'hôpital
 
 
Mes commentaires:
Les fouilles franco-allemandes récentes (années 1990, publications en 2001) n'ont pas réussi à marquer un coup d'arrêt aux allégations des partisants d'une localisation autre du site historique d'Alésia. C'est pourtant bien en ces lieux que s'est déroulé l'un des derniers épisodes de la guerre des Gaules. Le centre d'interprétation est intéressant même si son bâtiment cylindrique est bien moche et défigure une immense plaine. Le site archéologique est en bien mauvais état et ne mérite pas franchement le détour même si le billet pour le muséoparc en permet l'accès gratuit.